Sur le grand bassin du chateau de l'idole, Un grand cygne noir portant rubis au col, Dessinait sur l'eau de folles arabesques, Les gargouilles pleuraient
O mes theatres, O mes silences, Mes paradis et mes enfers, Mes tenebres et ma transparence, O mes etes, O mes hivers, O mes velours, O mes amours, O
Il venait, je ne sais, D'ici, la-bas, de n'importe ou, de nulle part, Et d'ailleurs, on s'en fout, Nous, on l'avait appele l'homme en habit rouge, De
A mourir pour mourir Je choisis l'age tendre Et partir pour partir Je ne veux pas attendre Je ne veux pas attendre J'aime mieux m'en aller Du temps
Qu'on ne touche jamais aux folies, aux orages Qui, chez moi, naissent et meurent entre passion et rage Et que mes grands delires me fassent toujours
et je me suis enfuie, Sous des ciels plus legers, pays de paradis, Oh, que j'aurais voulu vous ramener ce soir, Des mers en furie, des musiques barbares
Il pleut, Il pleut, Sur les jardins alanguis, Sur les roses de la nuit, Il pleut des larmes de pluie, Il pleut, Et j'entends le clapotis, Du bassin qui
Ca ne previent pas quand ca arrive Ca vient de loin Ca c'est promene de rive en rive La gueule en coin Et puis un matin, au reveil C'est presque rien
Precy, Oh, jardin de Precy, Precy, Oh, que j'aime tes soirs de melancolie, Melancolie. Jardin A ciel ouvert, Jardin, Est-ce deja le paradis ? Precy,
Ils marchent le regard fier, Mes hommes, Moi devant, et eux derriere, Mes hommes Et si j'allonge le pas, Ils me suivent pas a pas. Je leur echappe pas
Du plus loin, que me revienne, L'ombre de mes amours anciennes, Du plus loin, du premier rendez-vous, Du temps des premieres peines, Lors, j'avais quinze
Bien sur, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de meme, A Gottingen, a Gottingen. Pas de quais et pas
Y a un arbre, je m'y colle, Dans le petit bois de Saint-Amand, Je t'attrape, tu t'y colles, Je me cache, a toi maintenant, Y a un arbre, pigeon vole
Quand je serai morte, Enterrez-moi Dans un piano noir comme un corbeau, Do, re, mi fa, sol, la, si, do. Quand je serai morte, Ecrivez dessus, comme il
Il pleut sur Nantes Donne-moi la main Le ciel de Nantes Rend mon c?ur chagrin Un matin comme celui-la Il y a juste un an deja La ville avait ce teint
Un beau jour, ou peut-etre une nuit, Pres d'un lac je m'etais endormie, Quand soudain, semblant crever le ciel, Et venant de nulle part, Surgit un aigle
violets de Gauguin. Il pleut. Les Marquises sont devenues grises. Le Zephir est un vent du Nord, Ce matin-la, Sur l'ile qui sommeille encore. Il a du s'etonner, Gauguin