La-bas, la terre C'est pas pour mes pieds La-bas, rien veut pousser La terre Faut la quitter La-bas, les pierres C'est pas pour batir La-bas, rien veut
Le juge est parti fumer sa blonde hors du palais Sur les marches, il se dit qu'il est bien laid Ce coupable d'avoir eclabousse d'essence Celle qui lui
Le spleen se chasse au comptoir L'ennui se trompe facilement La fumee fait fuir le cafard Momentanement Le vide se remplit d'espoir Le blues se chante
Tell'ment je m'aime, oh, je m'offrirais des fleurs, Du parfum J' me prendrais par la main J' voudrais mon bonheur Tell'ment je m'aime, j' passerais
La nuit tombe dans les marecages Faut pas rester tout seul Tous les fauves sont pas dans des cages Aucun avantage A finir en amuse-gueule Il fait froid
C'etait ouvert, je suis entre la lampe etait eteinte. J'ai visite, j'ai touche J'ai laisse des empreintes, mais j'ai rien emporte Ni l'image ni l'son
Moi ti n'a mon ti femme dans mon la case Moi ti n'a princesse, tu vas guetter Dans ma tete, j'entends le grand cine Avec son gros anneau dans son zoreille
Je suis parti de rien Pour arriver chez toi T'etais pas loin Mais pas la J'ai fait des pieds et des mains Pour qu'on s'occupe de moi J'etais pas rien
Au bout de la rue, De la rue, La plage est blanche. Je vais bientot quitter la ville. Ce grand voilier, Voilier, Qui joue des hanches Va m'emmener loin
Les memes matins d'hiver Les memes yeux entr'ouverts Les memes detresses Les memes genoux griffes Pour trouver a l'arrivee La meme maitresse On se repetait
Qu'un jour les choses le temps pas rose Les evenements nous imposent La fin des sentiments Qu'un jour se suivent les invectives Les egarements la derive
J'ai longtemps marche J'ai longtemps cherche Ici ou la J'allais dans le soir J'allais sans savoir Vers qui, vers quoi Ensemble, nous irons de ville
Megot dans l'eau fait des bulles. Sous-marins circulent. La mer etait un berceau, Dodo l'enfant do. J'aurais tant voulu t'ecrire Un truc a sourire, Un
Un bateau de bois Emporte papa Tout au bout d'la Terre Il verra la Chine Et les iles opalines Ou les gens vivent nus. Moi, j'deviendrai un homme Mes notes
Des traits que l'on torture Sur un visage de papier, Une vie de rature Qui se ferait Caricature, Moutons resignes, Costumes, Qui se tairont toujours,
Qui connais Qui croit connaitre Pour toutes celles qui m'ont pas vu naitre Y restait chez moi Meme tout nu Un peu d'inconnu Bol de mousse, chorus de larmes
La ville a sommeil Sous son grand soleil Immobile Et on est pareil A la ville Par les volets passent Quelques rumeurs lasses Et lointaines Qui vont a