Lirieke: Serge Reggiani. Le Vieux.
Il faisait des annees supplementaires
Sur terre
Il avait bu des oceans cul-sec
Avec
Des moins ivrognes deja morts
Des eternels changeurs de bord
Sur qu'il prenait la bouteille au serieux
Le vieux
C'etait un philosophe de village
Sans age
Qui reclamait en mai soixante-huit
La suite
Juste apres les revolutions
Sur les paves y a du goudron
Mais il n'a pas desarme pour si peu
Le vieux
Il disait que tout s'allume
Mais encore faut-il qu'on le voie
Quand le doigt montre la lune
L'imbecile regarde le doigt
Il adorait toujours serrer des mains
D'humains
Sans ignorer qu'elles le montraient parfois
Du doigt
Il savait que la trahison
Construit au traitre sa prison
Il apportait des oranges aux envieux
Le vieux
Il s'etait perdu dans des Pearl-Harbour
D'amour
Mais il avait garde comme un tresor
A bord
Une noyee de sentiments
Qui ne comptait que deux amants
Dont il etait peut-etre l'un des deux
Le vieux
Il disait que la coutume
Doit faire avancer l'avenir
Quand le fer frappe l'enclume
L'imbecile forge un souvenir
Il vieillissait avec une telle envie
De vie
Que sur son front il n'y avait pas d'idees
Ridees
Que sa patience et sa passion
Se melangeaient a l'unisson
Devant le vide il avait comme un creux
Le vieux
Quand il est mort il avait bien cent ans
Pourtant
Son ame tendre disait a son corps
Encore
Quand il a debarque la-haut
Entre un tonnerre et un tonneau
On ne sait pas s'il a rencontre Dieu
Le vieux
Il n'est pas mort pour des prunes
Car a chaque fois qu'il envoie
Ses messages de Saturne
L'idiot met l'anneau a son doigt
Il y a des ombres qui font la lumiere
Sur terre...
Sur terre
Il avait bu des oceans cul-sec
Avec
Des moins ivrognes deja morts
Des eternels changeurs de bord
Sur qu'il prenait la bouteille au serieux
Le vieux
C'etait un philosophe de village
Sans age
Qui reclamait en mai soixante-huit
La suite
Juste apres les revolutions
Sur les paves y a du goudron
Mais il n'a pas desarme pour si peu
Le vieux
Il disait que tout s'allume
Mais encore faut-il qu'on le voie
Quand le doigt montre la lune
L'imbecile regarde le doigt
Il adorait toujours serrer des mains
D'humains
Sans ignorer qu'elles le montraient parfois
Du doigt
Il savait que la trahison
Construit au traitre sa prison
Il apportait des oranges aux envieux
Le vieux
Il s'etait perdu dans des Pearl-Harbour
D'amour
Mais il avait garde comme un tresor
A bord
Une noyee de sentiments
Qui ne comptait que deux amants
Dont il etait peut-etre l'un des deux
Le vieux
Il disait que la coutume
Doit faire avancer l'avenir
Quand le fer frappe l'enclume
L'imbecile forge un souvenir
Il vieillissait avec une telle envie
De vie
Que sur son front il n'y avait pas d'idees
Ridees
Que sa patience et sa passion
Se melangeaient a l'unisson
Devant le vide il avait comme un creux
Le vieux
Quand il est mort il avait bien cent ans
Pourtant
Son ame tendre disait a son corps
Encore
Quand il a debarque la-haut
Entre un tonnerre et un tonneau
On ne sait pas s'il a rencontre Dieu
Le vieux
Il n'est pas mort pour des prunes
Car a chaque fois qu'il envoie
Ses messages de Saturne
L'idiot met l'anneau a son doigt
Il y a des ombres qui font la lumiere
Sur terre...
Serge Reggiani
Gewilde versoeke