Lirieke: Maxime Le Forestier. Les Rats.
Les boules de gomme vont sauter vers sept heures,
Un soir de mai, selon l'ordinateur.
Temperature egale,
Survie normale.
Paris sous terre, aux infos tout fonctionne
A part un mur qui s'effondre a Charonne.
Dans ce style de bataille,
C'est un detail.
N'oublie jamais notre ile deserte.
Tant qu'on vivra dans des trous noirs,
Des egouts des couloirs
On en a pour longtemps.
O temps,
Suspends ton vol,
Au temps du music-hall.
C'est plus la peine qu'on tire a pile ou face.
Lequel des deux reverra la surface
Bois l'eau qui suinte aux murs.
C'est pas l' plus dur.
Fais des enfants qui verront sans lumiere,
Dont les enfants finiront par s'y faire
Les griffes au bout des mains.
C'est pour demain.
Meurs en racontant l'ile deserte,
La vie d'avant les profondeurs,
Les avions, les couleurs,
Les chaleurs au printemps,
Les vents
Dans tous les sens
Et les odeurs d'essence.
Ils batiront des buildings a l'envers,
En oublieront l'infini, l'univers
Et chercheront leurs signes
Dans les racines.
Les boules de gomme deviendront legendaires,
La vie des hommes un conte imaginaire.
Plus rien
De toi et moi
Ne restera
Que le desir de l'ile deserte
Inscrit dans un cerveau bizarre,
Degoute des couloirs.
Meme a travers le temps
J'entends
Ses p'tites oreilles
Pointer dans ton sommeil
Et ton corps nu, lointaine humanoide
Ecartele dans mon Polaroid,
Ton fils devenu rat
Le rongera.
Un soir de mai, selon l'ordinateur.
Temperature egale,
Survie normale.
Paris sous terre, aux infos tout fonctionne
A part un mur qui s'effondre a Charonne.
Dans ce style de bataille,
C'est un detail.
N'oublie jamais notre ile deserte.
Tant qu'on vivra dans des trous noirs,
Des egouts des couloirs
On en a pour longtemps.
O temps,
Suspends ton vol,
Au temps du music-hall.
C'est plus la peine qu'on tire a pile ou face.
Lequel des deux reverra la surface
Bois l'eau qui suinte aux murs.
C'est pas l' plus dur.
Fais des enfants qui verront sans lumiere,
Dont les enfants finiront par s'y faire
Les griffes au bout des mains.
C'est pour demain.
Meurs en racontant l'ile deserte,
La vie d'avant les profondeurs,
Les avions, les couleurs,
Les chaleurs au printemps,
Les vents
Dans tous les sens
Et les odeurs d'essence.
Ils batiront des buildings a l'envers,
En oublieront l'infini, l'univers
Et chercheront leurs signes
Dans les racines.
Les boules de gomme deviendront legendaires,
La vie des hommes un conte imaginaire.
Plus rien
De toi et moi
Ne restera
Que le desir de l'ile deserte
Inscrit dans un cerveau bizarre,
Degoute des couloirs.
Meme a travers le temps
J'entends
Ses p'tites oreilles
Pointer dans ton sommeil
Et ton corps nu, lointaine humanoide
Ecartele dans mon Polaroid,
Ton fils devenu rat
Le rongera.
Maxime Le Forestier
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