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Lirieke: Ludwig Von 88. Hiroshima.

Ils allaient sans crainte dans le matin chaud
Vaquant sans soupcon aux labeurs quotidiens
L'air brulant stagnait et sous le soleil
La temperature montait sans reserve
Ils marchaient tranquilles, travaux ordinaires
Ils oeuvraient sans cesse en attendant
Une issue prochaine a cette guerre sans fin
Qui leur volait fils, maris et parents
Jours et nuits rythmes par les cris des sirenes
Alertes inconsequentes la ville restait vierge
Preservee des nuees incendiaires
Qui brutales ravageaient le pays entier
Canicule matinale le soleil, l'air chaud
Ralentissent leurs gestes brise anesthesique

La sueur s'unit a la poussiere
Et ruisselle sur leur corps complaisant
Journee anodine, moment trop commun
Je vois dans le ciel un avion qui luit
Ange metallise dans l'azure bienveillant
Le ciel m'eblouit, ronronnent les moteurs
Un parachute s'ouvre, il s'approche sans hate
Un papillon gauche qui oscille desinvolte
Lentement il tombe, saluant la ville
De ses ailes tendues aux allures rassurantes