Lirieke: Les Frères Jacques. Other. La Gavotte Des Batons Blancs.
La nuit descend, l'ombre s'etend
C'est pas du tout rassurant
- Haaaaa !
Ou ca, mon Dieu ? Un cri affreux
Vous fait dresser les cheveux
- Au secours !
Un long frisson vous fout les nerfs
Il y a du crime dans l'air
Il rode des ombres d'assassins
L'etrangleur n'est surement pas loin
Mais nous, les agents de la circulation
On entend ca sans emotion
Les champions du petit baton blanc, c'est nous !
Les assassins, c'est pas pour nous !
On peut etriper, incendier ou voler
Notre consigne, c'est d'pas bouger
On fait un effort parce qu'on est courageux
Pour pas voir ca, on ferme les yeux
Si on s'ecoutait, bien sur, on bondirait
Mais sans nous, voitures et pietons, qu'est-ce qu'ils feraient ?
Tout s'emmelerait, se telescoperait
Vous seriez bien avances apres
Non, non, nous, les champions du petit baton blanc
Il faut rien voir ou faire semblant
Si vous trouvez qu'il y a trop de crimes dans l'quartier
Adressez-vous au brigadier !
Hep, le velo
Hep, la moto
Alors, on grille les signaux ?
Protestations ?
Contravention !
Prochaine fois, f'rez attention !
Il fait un temps frigorifiant
A pas mettre dehors un agent
Dire qu'il y en a qui sont dedans
Et qu'ils boivent des bons grogs bouillants
Glou, glou, glou
Nous, pendant c'temps-la, il faut verbaliser
La goutte au nez, ratatines
Dans nos chaussures noires, nos tout petits petons
Pauvres mignons, sont des glacons
Et comme le croiront les gens d'mauvaise humeur
Tous les quarts d'heure, un paon siffleur
Nous traite de pequenots, de vendus, d'abrutis,
De vieux debris et j'en oublie
Comme on est tres sourds, on n'repond rien du tout
C'est que ca s'attrape tellement vite un mauvais coup !
Sur notre calepin, d'une tremblante main
On releve le nom du pekin
Oui, puis on remet en marche son p'tit baton blanc
En se disant «Plus que quinze ans
Et a la retraite on pourra, comme pieton,
Traiter les flics de tous les noms !»
Et voici un concerto en ut fa diese majeur pour sifflet a roulette
Other
Les Frères Jacques
Gewilde versoeke