Lirieke: Gérard Manset. Manteau Rouge.
Puisqu'on m'a demande de tenir son bras
Et de voir l'aiguille s'enfoncer,
On n'a pas toujours de la chance
On se penche, on tombe, on avance.
On enfile le manteau rouge, et les arbres bougent et le ciel va tomber.
On sait pas demain, quel jour, quelle heure, ca va s'arreter.
On se cache, on rampe, on avale, on se donne du mal a tenir debout.
On regarde en face, et le danger passe, alors y a qu'a tendre le cou.
De l'autre cote de la frontiere,
Ou les bananiers sont tombes,
On trouve des casques et des civieres,
Les jeeps des brancardiers.
On est tous pareils, on n'a rien d'autre a faire
Que d'ecrire sur un bout d'papier
La vie qu'on mene a l'autre bout d'la terre
Pendant qu'on voit les bombes tomber
Mais, de l'autre cote de le riviere,
T'as des hommes qui mangent des chiens,
Des femmes qu'ont peur de la lumiere,
Qu'ont plus de lait dans les seins.
On s'depeche, on arrive et on passe devant.
Y a p'etre quelque chose a voir.
On s'arrete au bord du trou brulant.
T'as quelqu'un qui vend a boire.
On enfile le manteau rouge, et les arbres bougent et le ciel va tomber.
On sait pas demain, quel jour, quelle heure, ca va s'arreter.
On se cache, on rampe, on avale, on se donne du mal a tenir debout.
On regarde en face, et le danger passe, alors y a qu'a tendre le cou
Mais de l'autre cote de la frontiere,
Ou les bananiers sont tombes
On n'a pas toujours de la biere.
On s'demande c'qui s'est passe.
Mais, ferme les yeux, eteint la p'tite lumiere,
Qu'on se souvienne plus de rien,
Ni des femmes tombees dans les rizieres,
Ni les enfants morts de faim.
Un jour dans un fauteuil avec un cigare
'Bord de la Mediterranee,
T'as des tas d'gens qui viendrons pour me voir
Pour me d'mander de raconter
Mais y aura rien de plus pourri que ma memoire.
Je n'saurai meme plus compter.
Ma vie s'ra plus qu'un grand trou noir
Avec des cadavres enterres.
On enfile le manteau rouge...
Et de voir l'aiguille s'enfoncer,
On n'a pas toujours de la chance
On se penche, on tombe, on avance.
On enfile le manteau rouge, et les arbres bougent et le ciel va tomber.
On sait pas demain, quel jour, quelle heure, ca va s'arreter.
On se cache, on rampe, on avale, on se donne du mal a tenir debout.
On regarde en face, et le danger passe, alors y a qu'a tendre le cou.
De l'autre cote de la frontiere,
Ou les bananiers sont tombes,
On trouve des casques et des civieres,
Les jeeps des brancardiers.
On est tous pareils, on n'a rien d'autre a faire
Que d'ecrire sur un bout d'papier
La vie qu'on mene a l'autre bout d'la terre
Pendant qu'on voit les bombes tomber
Mais, de l'autre cote de le riviere,
T'as des hommes qui mangent des chiens,
Des femmes qu'ont peur de la lumiere,
Qu'ont plus de lait dans les seins.
On s'depeche, on arrive et on passe devant.
Y a p'etre quelque chose a voir.
On s'arrete au bord du trou brulant.
T'as quelqu'un qui vend a boire.
On enfile le manteau rouge, et les arbres bougent et le ciel va tomber.
On sait pas demain, quel jour, quelle heure, ca va s'arreter.
On se cache, on rampe, on avale, on se donne du mal a tenir debout.
On regarde en face, et le danger passe, alors y a qu'a tendre le cou
Mais de l'autre cote de la frontiere,
Ou les bananiers sont tombes
On n'a pas toujours de la biere.
On s'demande c'qui s'est passe.
Mais, ferme les yeux, eteint la p'tite lumiere,
Qu'on se souvienne plus de rien,
Ni des femmes tombees dans les rizieres,
Ni les enfants morts de faim.
Un jour dans un fauteuil avec un cigare
'Bord de la Mediterranee,
T'as des tas d'gens qui viendrons pour me voir
Pour me d'mander de raconter
Mais y aura rien de plus pourri que ma memoire.
Je n'saurai meme plus compter.
Ma vie s'ra plus qu'un grand trou noir
Avec des cadavres enterres.
On enfile le manteau rouge...
Gérard Manset
Gérard Manset
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